Eh oui, tout porte à croire que nous vivons dans un monde déboussolé qui court à la catastrophe. La croissance est un leurre ou une naïveté de nos politiciens, la pollution fait des ravages de plus en plus près de chez nous, les intégrismes reprennent de plus belle, s’accompagnant de violences inouïes … Oui, le monde va mal.
Faut-il pour autant baisser les bras ? Faut-il nourrir le pessimisme ambiant qui nous replie sur nous-mêmes et nous coupe de notre joie et de notre solidarité naturelles ou vaut-il mieux se mettre debout et oser des solutions inédites avant qu’il soit trop tard ?
Mon sens des responsabilités et ma santé mentale, entre autres, me font choisir de porter mon regard vers ceux qui s’appuient sur les changements positifs de la société pour initier de nouvelles façons d’agir dans tous les domaines du vivant. Ce sont les utopistes d’hier qui ont construit le monde d’aujourd’hui. Ce sont les pionniers d’aujourd’hui qui œuvrent, le plus souvent en silence, pour nous permettre de vivre mieux demain. Alors oui, à ceux qui me reprochent d’être utopiste, je réponds que j’en suis fière et que je travaille à le devenir réellement.
De beaux livres traduisent les réalisations d’acteurs de terrains qui ont trouvé ou retrouvé une manière de vivre plus en accord avec la réalité de notre siècle. Ils nous inspirent une voie du possible, qui demande de l’audace, de l’enthousiasme et l’envie de créer ensemble pour le bien de tous. Parmi eux, je vous recommande chaleureusement les ouvrages suivants :
Bénédicte Manier, Un million de révolutions tranquilles, Actes Sud, Les liens qui libèrent, 2012
Olivier Le Naire, Nos voies d’espérance, Actes Sud, Les liens qui libèrent, 2014