Mon enfant est en décrochage, que faire ?

La question m’a été posée par une maman inquiète et impuissante. Son fils de 18 ans a quitté l’école complètement désabusé. Il ne sait même plus ce qu’il aime.

Ce cas n’est-il pas de plus en plus courant ? Nos jeunes ont tellement évolué que les plus sensibles d’entre eux sont cassés par une école qui nie leur potentiel différent et leurs besoins profonds, pour les formater coûte que coûte à un monde machiste qu’ils réprouvent.

Sans prétendre avoir toutes les réponses, parce qu’un individu n’est pas l’autre, j’aurais envie de partager quelques suggestions à ces parents et ces adolescents en peine :

  • Parents et enfants, prenez le temps de vous remettre en phase avec vos objectifs de vie et ce qui vous enthousiasme ! Accordez-vous des moments d’arrêt pour retrouver votre nature profonde, individualisée, et ainsi vous reconnecter à votre élan de vie spontané, celui qui vous met en-vie, qui vous donne envie d’être utiles à l’autre, à la planète ?
  • Dans ce cas, Gitta Mallasz aurait conseillé, je crois, d’avoir à la maison une « chaise des envies» sur laquelle s’asseoir tous les jours et y laisser émerger une envie pour le moment présent. On ne la quitterait que lorsqu’on aurait trouvé un motif de plaisir ou d’enchantement, à mettre en œuvre immédiatement. Jour après jour, petit pas par petit pas, parents – parce qu’il est important d’éprouver soi-même ce que l’on suggère à l’autre- et adolescents, vous retrouveriez cet élan spontané qui vous animait lorsque vous étiez enfants. Vous pourriez peu à peu reprendre contact avec votre joie primordiale d’être vivants. Sans doute, les premiers pas seraient incertains, sans doute y aurait-il des pétards mouillés, mais il me semble qu’à la longue, les petits plaisirs pourraient faire la place à de plus grands enchantements. En tout cas, vous ne perdriez rien à essayer. À moins de croire qu’on n’est pas sur terre pour rigoler…
  • En tant que parents, je suggérerais également à mon enfant de consacrer un temps de chaque journée au bien de tous, par un service (petit ou grand) qu’il choisirait lui-même de rendre à sa famille ou à la société. Il redécouvrirait par là le plaisir qu’il y a de se sentir utile aux autres et retrouverait l’intuition de sa noblesse.
  • Pour le reste, je ferais confiance à la Vie et au potentiel de mon enfant : reconnecté à la transcendance de son Désir, il finira par retrouver l’enthousiasme qui pousse chaque être à se dépasser sans cesse et la « vraie » vie sera sans conteste sa meilleure … école.